![]() | "Une barge n'est pas une péniche !" s'exclame fièrement Roland, le propriétaire. En effet une barge est un bateau de transport fluvial à fond plat non motorisé, nuance...Celle-ci, qui transportait du gaz en l'occurrence, est aujourd'hui à quai, discrète, dans un quartier où l'on ne s'attend pas à trouver autant de raffinement. C'est pourtant le cas depuis que Roland, avec l'aide de son directeur Jean-Pierre, a eu la bonne idée de la transformer en un très beau bateau-restaurant, idéal pour les dîners romantiques. On se régale de plats fins et savoureux dans une ambiance feutrée avec l'impression d'être enveloppé sous des drapés rouges et des lumières douces, distillées par des photophores et des lampes très originales. On les dirait faites à base de matériaux de récupération (de vraies oeuvres d'art !), sans oublier les toiles semées ici et là signées par un artiste de passage, jusqu'aux fontaines en céramique dans les toilettes (c'est un détail mais ça compte !). |
Jusque-là on ne voit pas trop le lien avec la salsa mais c'est sans compter l'arrivée de wilson Sither, sa compagne Carmen et de leur goût pour les endroits raffinés comme la Barge. Wilson est professeur de danse depuis 12 ans (ça semble difficile à croire quand on le voit si jeune !). Pourtant son talent, son discours et sa réputation nous confirment qu'il fait partie des références sur Paris. D'ailleurs ce n'est pas pour rien qu'il enseigne (comme son frère Jean-Claude Sither) au célèbre Centre de Danse du Marais. Ce qui est agréable c'est qu'il n'en est pas moins simple et accessible. Au contraire, l'expérience lui a appris qu'on peut toujours apprendre et échanger si bien qu'il invite, une fois par mois, des professeurs étrangers (de Londres, Milan...) pour proposer des stages à La Barge. Son ouverture d'esprit vient peut-être aussi du fait qu'il a pratiqué et enseigné d'autres danses (rock et danses de salon) avant de trouver dans la salsa un mode d'expression qui lui ressemblait davantage. | ![]() |
![]() | Depuis 4 ans il se consacre donc à la salsa et, puisque quand on aime on ne compte pas (les dépenses, les kilomètres, les heures de travail, etc...), il est allé apprendre à Londres (avec Ramiro Zapatta, Sanchez et Homero pour les ruedas) et jusqu'à Miami. De toutes ses rencontres, Wilson a acquis un style qu'il définit lui-même "à 80% porto-ricain" avec des touches de salsa colombienne et cubaine. On retrouve cette proportion dans les cours qu'il propose à la Barge le dimanche (cours de salsa portoricaine pour débutants de 17h à 18h, suivi d'un atelier de rueda cubaine tous niveaux de 18h à 19h) ainsi que dans sa programmation musicale qui compte également merengue, bachata et zouk-love, fidèle à ses origines antillaises. |